La nationalité française est accordée chaque année à environ 100000 personnes étrangères qui vivent légalement en France.
Comment devient-on français quand on est étranger?
Il y a deux possibilités : soit par déclaration, dans le cas d’un mariage avec un Français ou quand on a un frère ou une soeur française par exemple. soit par décret, avec diverses conditions strictes:
-Une résidence habituelle et continue en france depuis cinq ans
-Des centres d’intérêts matériels et affectifs en France
-Une absence de condamnation pénale
Dans les deux cas une maîtrise de la langue française est évidemment requise tout comme l’adhésion aux principes et valeurs de la république qui est vérifiée lors d’un entretien réglementaire. Un exemple de naturalisation: plus de 4000 personnes étrangères qui ont travaillé en première ligne durant la crise sanitaire ont pu être naturalisées plus rapidement. Les naturalisations ces derniers temps sont moins nombreuses avec environ une baisse de 20% depuis l’année dernière, il y a aussi des possibilités de déchéance de nationalité dans des situations très graves pour ceux qui sont devenus français par acquisition et qui dispose encore de leur nationalité d’origine. On ne devient pas français facilement mais qu’au terme d’un long processus d’intégration républicaine de formation civique linguistique et même d’insertion professionnelle, puisque l’autonomie matérielle et financière est exigée pour être naturalisé par décret et cet accès à la nationalité française donne lieu à une cérémonie en préfecture très émouvantes, parfois c’est tout un processus long rigoureux mais aussi tellement valorisant parce que ce n’est pas rien que de devenir français.
La régularisation n’a rien à voir avec tout cela, l’étranger ne devient pas français même s’il est régularisé. On lui reconnaît en revanche le droit de résider sur notre territoire au regard des attaches établi en france de par son travail de par sa situation familiale. Le droit d’asile n’a rien non plus à voir avec l’accès à la nationalité, il représente le fait de permettre à des personnes étrangères en danger dans leur pays de bénéficier de l’asile c’est à dire d’un droit de séjour et de protection de la france. La durée d’examen des dossiers d’asile est longue et passe par différentes entités comme par exemple l’Ofpra, l’office français de protection des réfugiés et des apatrides ou la cour nationale du droit d’asile. En 2019, 138 mille personnes ont demandé l’asile en france et 36000 ont obtenu cette protection soit environ un quart. Le point de complexité c’est que nous avons des difficultés à expulser, à éloigner, à renvoyer dans leur pays d’origine les personnes qui n’obtiennent pas le droit de demeurer sur notre territoire notamment quand ils ont reçu une réponse négative à leur demande d’asile, ce qu’on appelle être déboutés du droit d’asile. De nombreuses personnes dont la situation administrative est alors devenue illégale sur notre territoire y demeurent cela s’explique par exemple par la crise sanitaire, par le refus de coopération de certains pays ou encore par des difficultés d’identification de la nationalité des étrangers en situation régulière qui ne permet pas de fixer immédiatement le pays de renvoi.
Pour les personnes étrangères ayant commis des infractions graves ou représentant une menace grave pour l’ordre public en france, les instructions très strictes sont données aux préfets de département pour que ces personnes soient renvoyés dès que possible dans leur pays, le cas échéant refusant le renouvellement ou en retirant le titre au préalable pour ceux qui en détenait.