Imaginez la scène : des propriétaires de chiens angoissés, convaincus que leurs animaux de compagnie pourraient devenir des vecteurs du coronavirus, se ruent chez les vétérinaires pour demander l’euthanasie de leurs fidèles compagnons. Ce scénario, bien réel, se déroule en Australie, où la peur a pris le dessus sur la raison.
Dr Sam Kovac, vétérinaire à la clinique Southern Cross à Sydney, a reçu trois appels en seulement deux semaines de clients terrifiés, demandant la mise à mort de leurs chiens. Pourquoi ? Parce qu’un chien à Hong Kong, appartenant à un patient atteint de la Covid-19, a testé « faiblement positif » au virus. Bien que les autorités sanitaires aient confirmé une infection à faible niveau, aucune preuve ne soutient la transmission de l’animal à l’homme.
Le Dr Kovac et ses confrères ont fermement refusé ces demandes. « Euthanasieriez-vous votre grand-mère par peur de la contamination ? » a-t-il rétorqué. Les animaux de compagnie sont des membres de la famille, pas des objets jetables. La panique ne doit pas conduire à des décisions irrationnelles et cruelles.
Il est crucial de rappeler que les experts, y compris l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), affirment qu’il n’y a aucune preuve que les chiens ou les chats puissent transmettre le coronavirus à l’homme. Les coronavirus peuvent survivre sur des surfaces, y compris le pelage des animaux, mais cela ne signifie pas que les animaux eux-mêmes sont infectés.
La peur ne justifie pas des actes de cruauté envers nos animaux de compagnie. Lavez-vous les mains après les avoir touchés, comme vous le feriez après avoir touché n’importe quelle surface potentiellement contaminée. Cette simple précaution protège contre de nombreuses bactéries courantes.
L’épidémie nous rappelle l’importance de la compassion et de la rationalité. En période de crise, nos animaux comptent sur nous. Au lieu de céder à la panique, informons-nous et agissons avec humanité. Sauvez vos animaux, ne les abandonnez pas à cause de la peur. Soyons les protecteurs qu’ils méritent.