Divers

Sauvetage Émouvant : Le Bébé Dauphin Irrawaddy Malade Retrouve la Santé grâce au Lait Artificiel et à des Âmes Bienveillantes

Dans les eaux tumultueuses d’un lagon côtier en Thaïlande, un drame silencieux se déroulait lorsque des pêcheurs ont découvert un jeune dauphin Irrawaddy malade, incapable de nager et luttant pour sa vie.

Le petit, nommé Paradon, ce qui signifie « fardeau fraternel », était au bord de la noyade lorsque les pêcheurs ont contacté immédiatement les défenseurs de la conservation marine pour obtenir de l’aide.

Les dauphins Irrawaddy, habitant les rivières du Myanmar, du Cambodge et de l’Indonésie ainsi que les eaux côtières peu profondes d’Asie du Sud et du Sud-Est, sont une espèce vulnérable en raison de la perte d’habitat, de la pollution et des pratiques de pêche accidentelle.

C’est dans cette toile de fond de menaces que s’est déroulé le sauvetage de Paradon, avec une équipe de vétérinaires et de bénévoles dévoués qui ont pris soin de lui à l’Institut de Recherche Marine de Rayong, au bord du Golfe de Thaïlande.

Plongé dans une piscine d’eau salée, traité pour une infection pulmonaire, le petit Paradon a été surveillé jour et nuit par des volontaires attentifs. Pour éviter qu’il ne se noie, il a fallu le maintenir à la surface de l’eau et lui administrer du lait par sonde d’alimentation, puis par biberon à mesure qu’il reprenait des forces.

Chaque quart de huit heures était orchestré par un vétérinaire, un ou deux volontaires et du personnel chargé de l’entretien de la piscine et de la production de lait artificiel.

Au bout d’un mois, Paradon montrait des signes d’amélioration. Mais malgré les efforts constants pour le nourrir, sa faiblesse persistait, alimentant les inquiétudes des bénévoles, dont Thippunyar Thipjuntar, qui dédiait son temps et son énergie à ce bébé dauphin.

« Il ne mange pas assez, mais préfère jouer. Je crains qu’il ne reçoive pas suffisamment de nutrition », confie-t-elle, les yeux rivés sur Paradon, alors qu’elle lui donne son biberon.

Ce travail acharné n’est pas seulement pour Paradon, mais pour l’ensemble de son espèce. Car le sauvetage de ce petit dauphin pourrait offrir des connaissances précieuses sur la manière de protéger ces créatures rares et menacées.

« Sauver un dauphin, c’est enrichir notre savoir, car il y a eu peu de cas réussis de traitement pour ce type d’animal », explique le vétérinaire Thanaphan. « En le sauvant, en lui donnant une chance de vivre, nous sensibilisons également à la conservation de cette espèce, qui est rare, avec peu d’individus restants. »

Ainsi, jusqu’à ce que Paradon soit sevré et prêt à chercher sa propre nourriture, il continuera à bénéficier de soins attentifs et affectueux, symbolisant l’espoir et l’engagement envers la protection de notre précieuse biodiversité marine.